Tuesday, Avril 22, 2025
AccueilMode de vieDe Bruxelles à Paris la nuit

De Bruxelles à Paris la nuit

De Bruxelles à Paris la nuit

Nightrider

Il y a quelque chose dans la nuit... Quand tout devient silencieux et que la civilisation se retire, le moment parfait commence pour les motards. Pas d'appels téléphoniques, pas d'e-mails, pas de questions difficiles ni d'engagements : c'est la norme lorsque vous conduisez une moto. Mais la nuit, le reste du monde dort, et il n'y a presque pas de trafic. C'est pratique lorsque vous choisissez de rouler d'une grande ville à une autre. Nous avons commencé notre voyage dans la capitale endormie de l'Europe. L'objectif était d'arriver à l'aube dans la légendaire ville des lumières. Juste à temps pour l'arrivée de la flamme olympique !

Le compagnon idéal

Quelle moto est mieux adaptée à ce voyage nocturne que la Yamaha MT-2024 09 ? Une moto qui représente « The Dark Side of Japan » avec une livrée appelée Midnight Cyan – c’est un appel à rouler la nuit, non ? Nous avons eu la chance d'avoir une moto flambant neuve équipée de quelques extras sympathiques. Mais surtout, la nouvelle Yamaha MT-09 est équipée en standard d'une paire de Bridgestone Battlax Hypersport S23 !

20h52 : Prêts pour le départ

Nous entamons notre quête nocturne au crépuscule, sous la lumière tamisée d’une friterie locale. Après tout, qui dit Bruxelles dit aussi frites. Un bon paquet de frites avec de la mayonnaise pour renforcer l'âme, avant de nous installer en selle pour ce voyage nocturne. C'est le dîner parfait pour un vrai motard de nuit ! Pendant que notre photographe prend ses premiers clichés, nous vérifions la pression des pneus. 2.5 bars à l'avant et 2.9 bars à l'arrière nous mèneront à Paris et retour sans problème.

21h47 : La première averse

A peine avons-nous enclenché la première vitesse sur la Yam que nous faisons l'expérience de la Belgique dans toute sa splendeur : même pendant les mois d'été, les Belges ne peuvent pas échapper à leur destin météorologique. Avant même de quitter Bruxelles, la première averse nous frappe. La petite bulle sur la MT-09 fait de son mieux mais ne peut pas empêcher la première averse de s'infiltrer par toutes les ouvertures de notre équipement de moto. Les pneus ont leur première chance de faire leurs preuves : après une longue période de sécheresse, le caoutchouc, l'huile et la saleté s'accumulent dans les pores de la chaussée. La première averse qui suit crée une couche glissante qui peut rendre la route particulièrement dangereuse. Mais les Bridgestone S23 ne se laissent pas perturber et maintiennent une adhérence impeccable. Un regain de confiance au moment où on en a le plus besoin – super. Nous choisissons l'artère de circulation la plus au sud du cœur battant de la capitale belge et mettons le cap sur la banlieue de Drogenbos. La tour de refroidissement enveloppée de LED de la centrale locale nous salue alors que nous disparaissons dans la nuit.

23h00 : La nuit tombe

Juste avant d'avoir parcouru les premiers 75 kilomètres, la nuit tombe littéralement sur nous. À 11h09 précises, les réverbères des autoroutes belges s'éteignent, et notre voyage devient soudainement beaucoup plus solitaire. Le faisceau de lumière que la MT-68 projette sur la route est notre seul guide. Au loin, un colosse émerge : nous passons devant le plan incliné de Ronquières, où le gigantesque ascenseur à bateaux élève les embarcations jusqu'à 68 mètres. Un mastodonte d'ouvrage entièrement autonome en termes d'énergie et vedette du film « Brussels by Night ». Cela ne peut pas être plus approprié. Mais soit, il reste de la route !<sup></sup>

00h17 : Une touche de lumière

Juste après minuit, nous franchissons la frontière française à Quiévrain. Lorsque la toute première ligne de chemin de fer entre Bruxelles et Paris a ouvert – en 1842 – Quiévrain était le lieu où se faisaient les contrôles frontaliers ferroviaires. Ce qui était autrefois une ville florissante autour de la ligne ferroviaire internationale semble aujourd'hui être un village frontalier en déclin. Une rare touche d'éclairage en chemin, due aux casinos qui se trouvent encore sur le territoire belge… Nous faisons le plein et filons vers la France.

02h34 : Pas de temps

Nous n'avons pas trop le temps pour un city trip, alors nous nous précipitons autour de l'ancienne ville fortifiée de Valenciennes, serpentons le long de l'Escaut en passant par la citadelle de Cambrai, et traversons Péronne, âprement disputée lors de la bataille de la Somme. Notre prochaine pause est prévue juste après Roye. Pas de temps à perdre, il faut rouler ! Un petit pont sur l'A1, sur la D133, est parfait pour une petite bouchée et une boisson énergétique. La fatigue commence à se faire sentir, et honnêtement, la météo ne nous aide pas.

03h41 : Paris semble loin

« La nuit est toujours plus sombre avant l'aube, et la vie est pareille : les moments difficiles passent, tout s'améliorera, et le soleil brillera plus fort que jamais. » Les mots d'Hemingway n'auraient pas pu être plus appropriés en ce moment. La pluie s'abat depuis des heures, et l'eau n'a clairement pas eu besoin d'aide de Waze pour trouver son chemin à l'intérieur de nos vestes. Le vent frappe contre le casque, le courage se glisse vers nos bottes de moto, et Paris semble soudain très loin. C'est alors que nous apercevons le panneau indiquant Compiègne – la ville où l'Armistice de la Première Guerre mondiale a été signé le 11 novembre 1918, au cœur de la forêt du même nom. Je ne connais pas la carte par cœur, mais je sais que Compiègne n'est pas si loin de Paris. Après tout, les S23 ne montrent aucun signe de fatigue, la MT-09 est prête, et dans quelques heures, le soleil se lèvera. Alors, rassemblons notre courage et continuons !

04h57 : Plus rapide que le Concorde

Plus de 70 kilomètres plus loin, nos prières sont exaucées : les averses s'atténuent, le vent fort se calme. Parfait pour sécher nos vêtements mouillés avant d'entrer dans la Ville Lumière. Une sorte d'euphorie surgit soudain, et nous décidons de faire un petit détour. Non, selon l'itinéraire, nous ne devrions pas passer près de Roissy-en-France. Mais c'est là que se trouve l'aéroport Charles De Gaulle, qui est pratiquement désert la nuit, nous offrant tout le temps nécessaire pour admirer de près le Concorde phénoménal. L'illustre avion supersonique de ligne n'a pas volé depuis 2003, mais il est bien installé le long de l'une des routes d'accès à l'aéroport. Une poussée à travers le mur du son, c'est tout ce dont nous avons besoin pour entrer dans Paris. Nous quittons pour un moment les Départementales – les routes secondaires françaises – et remontons sur l'autoroute pour les derniers kilomètres. Le changement de rythme semble parfaitement adapté aux S23 bien chauffés.

05h29 : PARIS !

Nous quittons le Périférique étonnamment désert – l'artère de circulation qui s'engorge autour de la capitale française en plein jour – via l'Avenue de la Grande Armée et voyons l'Arc de Triomphe se profiler au loin. Un triomphe, une victoire ! C'est le sentiment qui reste alors que nous faisons le tour de la structure. Quelle sensation incroyable. Nous continuons à tourner jusqu'à en avoir le tournis, puis nous nous dirigeons vers un quartier plus calme de la ville. Depuis les pavés de l'Avenue de Camoens, nous avons une vue magnifique sur la Tour Eiffel partiellement illuminée. Elle est actuellement en cours de rénovation et baignée d'une teinte dorée à l'occasion des Jeux Olympiques – donc malheureusement, nous ne nous en approcherons pas davantage aujourd'hui. Mais la vue sur ce symbole parisien le plus célèbre compense largement.

06h06 : Croissant et café

OK, nous sommes dans la capitale française à temps pour un lever de soleil éblouissant... mais un peu trop tôt pour le délicieux croissant et le pot de café fumant dont nous rêvions depuis des heures. Les cafés parisiens sont connus pour leurs heures d'ouverture matinales, mais... ils sont fermés. Sept heures, c'est sept heures, pas une minute avant. Alors, prenons rapidement un croissant de supermarché et un café d'un distributeur. Nous avons encore la vue sur la Tour Eiffel !

 

Les pneus qui ont conquis la nuit

Alors que le soleil du matin éclaire progressivement la ville, il est indéniable que les pneus Bridgestone Battlax Hypersport S23 ont été les héros méconnus de ce voyage. Des routes glissantes de Belgique aux tronçons détrempés du nord de la France, ils ont offert une adhérence et une stabilité sans faille. Leur performance dans des conditions loin d'être idéales a donné confiance, rendant cette virée nocturne à travers des terrains variés plus agréable qu'on ne l'aurait cru. Il est clair que les Bridgestone étaient bien plus que de simples pneus – ils étaient le partenaire idéal pour cette aventure nocturne.

 

 

- Publicité -

Le Plus Populaire