Mercredi, octobre 9, 2024
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Le pilote néerlandais Richard Jabin teste Ducati Scrambler on AX41S pneus

À la hauteur de la réputation ?

De nombreux noms de motos font référence à des modèles emblématiques, ce qui pousse le client à rêver d'une expérience de conduite presque tout aussi emblématique. Dans certains cas, la ressemblance est frappante et le potentiel semblable. Dans d'autres, la question ne se pose même pas. Non, vous ne pouvez pas aller sur la lune avec une Triumph Rocket. Et non, vous ne pourriez pas vous faire hara-kiri avec un Katana. Du moins, pas à la manière traditionnelle.

Nous nous sommes bien interrogés sur une Ducati Scrambler, par exemple. Peut-on vraiment faire du « scramble » avec ce véhicule ? En d'autres termes, est-il possible de rouler non seulement sur la route, mais aussi de partir à l'aventure, par exemple, sur une piste ovale ?

L'idée

L'idée est née lorsque nous avons rencontré le Néerlandais Richard Jabin. Jabin est l'un des meilleurs coureurs de flat track des Pays-Bas, un homme qui ne recule jamais devant un défi et, par-dessus tout, un homme très sympathique. Lorsqu'il nous a dit qu'un de ses amis possédait une Ducati Scrambler Full Throttle et qu'il souhaitait tester si cette moto pouvait être utilisée sur le circuit de flat track local, nous n'avons eu aucun doute : cela valait bien la peine d'essayer. Et si nous soumettions non seulement la moto à une épreuve pour déterminer si elle mérite son nom, mais aussi ses pneus ? Car on ne peut pas savoir de quoi une moto est capable sans l'équipper de bons pneus. En gardant à l'esprit le thème du scrambler, nous avons pris les AX41S de Bridgestone - oui, avec le S de Scrambler. Ces pneus sont-ils simplement esthétiques ou offrent-ils les prestations requises ? Richard Jabin a convaincu son ami de prêter sa moto pour une journée. Peu après, nous avons convaincu les nouveaux propriétaires du circuit de Lelystad que cela pourrait être une journée bien intéressante. Le reste, comme on dit, fait partie de l'histoire.

Ça a marché !

Les photos l'indiquaient sans doute : armée des Bridgestone AX41S, la moto a passé avec brio ce test pas si ordinaire. Richard Jabin explique pourquoi :

« Je dois l'avouer, je me suis éclaté aujourd'hui », a confié Jabin avec un large sourire juste après l'épreuve. « Et non, je ne m'attendais pas à cela tout de suite. J'ai eu de gros doutes lorsque mon ami m'a demandé si sa moto pouvait être 'digne d'une flat track'. Mais au final, je n'ai pas eu à m'adapter beaucoup à la moto. Bien sûr, il y a eu les modifications obligatoires : retrait de la plaque d'immatriculation, des rétroviseurs et du levier de frein avant. Et puis il y a eu les pneus, bien sûr. J'aurais pu opter pour des pneus de compétition, mais ce serait tricher. Il s'agit d'une moto de route, il fallait donc des pneus de route homologués. Bridgestone a immédiatement accepté de fournir un jeu de pneus AX41S et j'ai reçu un équipement de motocross en plus. Nous avions tout ce qu'il fallait pour passer une superbe journée à Lelystad ».

Patience

« J'avoue qu'il m'a fallu un peu de temps pour parvenir à un style de conduite souple », poursuit Jabin. « J'ai commencé cette expérience avec un état d'esprit sportif et j'ai donc également choisi le réglage Sports sur la moto. Ça a failli mal tourner. La réponse de l'accélérateur est trop brutale sur ce réglage et à plusieurs reprises, la roue arrière de la Scrambler s'est écartée plus vite ET plus loin que je ne l'aurais souhaité. Un peu contre mon gré, j'ai alors opté pour le réglage Road et c'était tout simplement... parfait ! La puissance est délivrée progressivement et il y a beaucoup de couple ».

« De plus, les performances des pneus ont dépassé les attentes. J'ai tellement aimé les prestations du pneu que j'ai accepté de participer à quelques courses en utilisant l'AX41S. Ensuite, nous verrons comment le pneu se comporte dans des conditions de compétition. C'est un niveau supérieur, et nous allons voir comment ça se passe, aucun stress. En tout cas, lors de cette journée de test, ils étaient au top ».

Le drifting facile

En combinant la puissance progressive en mode Road et l'excellente adhérence en virage des pneus Bridgestone AX41S, on peut s'amuser comme un fou avec une telle moto sur une flat track. Même s'il s'agit d'un circuit relativement court comme celui de Lelystad. Et bien sûr, le poids est là, mais tant que vous n'avez pas à corriger trop, ce n'est pas un énorme problème. « Bien sûr, le frein avant doit être desserré sur une flat track », ajoute Richard Jabin. « Mais grâce au frein moteur ferme de ces gros bicylindres, il ne faut aucun effort pour faire drifter la moto. La garde au sol est également suffisante. Et grâce à la puissance qui semble simplement découler du moteur, j'ai même pu rouler sans monter de vitesse. Les pneus sont bien arrondis et la direction est très progressive. C'était agréable à ressentir. »

Piste parfaite

Mais tout aurait pu se passer autrement. La nuit précédant le test, il pleuvait des cordes. Lorsqu'on est arrivé le matin sur le circuit de Lelystad, on ne pouvait même pas entrer sur la piste avec des baskets, on s'enfonçait dans le sol. « Si le temps reste sec, nous aurons des conditions poussiéreuses dans l'après-midi », a prédit le propriétaire du circuit, Huub Forrer. Honnêtement, il semblait y avoir plus de chances que la moto soit couverte de boue au bout de 5 minutes. Mais tout de même... le soleil, le vent et surtout le roulement et le ratissage de la piste ont créé des conditions de pilotage parfaites. Pas de boue dans les dessins des pneus, juste une fine poussière rouge, comme celle que l'on voit parfois tourbillonner après une belle glissade à Roland Garros.

Aucun traction control

L'essentiel est d'aller vite. « Et pour aller vraiment vite, il faut faire bien plus que d'enlever les rétroviseurs et le frein avant », explique Jabin. « Mais le potentiel est là. C'était vraiment amusant. » Et grâce à la possibilité de désactiver le traction control (l'antipatinage), je n'ai pas eu à me soucier de l'interférence de l'électronique. Cette électronique est sympa pour choisir les réglages du moteur, mais il faut aussi pouvoir faire du drift ». Le drift est aussi indissociable du flat tracking qu'un sentiment de culpabilité l'est de la consommation d'un gros paquet de chips salés.

Et maintenant ?

Il a littéralement fallu une demi-heure pour nettoyer la Ducati et remonter les freins, les rétroviseurs et le support de plaque d'immatriculation. Puis elle est retournée dans la camionnette de Richard Jabin. « Mais pour moi, ça ne doit pas s'arrêter là », déclare le champion de flat track. « J'ai vraiment apprécié cette expérience. Si vous avez une autre idée folle pour voir si une moto porte bien son nom, vous savez où me trouver ! »

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Allo ?
Richard?

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